Réduction des boues à l’aide de la bioaugmentation
L’accumulation de boues dans le fond d’un plan d’eau est la problématique la plus courante chez les propriétaires d’étangs, car en plus de rendre la baignade désagréable et créer des odeurs nauséabondes, elle est aussi la source de plusieurs autres problèmes. En effet, comme il est mentionné dans l’article « Nettoyer votre étang naturellement avec des micro-organismes bénéfiques », la matière organique s’accumulant dans le fond de l’eau entraîne une augmentation des nutriments disponibles. Cette quantité plus accrue de nutriments, additionnée à d’autres facteurs, peut entraîner une prolifération d’algues dans un étang.
« Comment faire pour se débarrasser de cette boue malodorante et problématique ? »
Tel que mentionné dans cet article , l’aération par le fond est une méthode très efficace pour réduire la vase organique d’un étang. Il existe une autre façon d’éliminer la boue, soit l’utilisation de bactéries bénéfiques spécialisées, aussi appelée bio-augmentation.
Le Bacterius® C, 1B, 5B et MUCK sont d’ailleurs conçus pour traiter l’accumulation de la vase dans les plans d’eau. Ces produits assurent la présence d’une communauté de bactéries digérant les déchets organiques, tels que les feuilles mortes, la vase, les déchets des poissons, etc.
Quelques données expérimentales
Lors d’une expérience réalisée avec le Bacterius® C, il a été observé que l’ajout de ses souches contribuait à la dégradation plus complète et plus rapide de la matière organique contenue dans les boues (incluant les résidus tenaces provenant de fibres végétales). Il a aussi été observé que les boues résultantes étaient plus compactes et en meilleure “santé” car moins de gaz y restait emprisonné.
De façon plus générale, les bactéries aérobiques comme celles contenues dans le Bacterius® C (utilisant l’oxygène pour leur métabolisme) utilisent la matière organique comme source d’énergie. Plus précisément, elles digèrent la cellulose et les protéines en brisant leurs longues chaînes de molécules en plus petites fractions qui sont solubles dans l’eau. Ces sous-produits de la matière organique sont par la suite convertis par ces bactéries en gaz carbonique et en eau, libérant ainsi l’énergie nécessaire pour leur croissance et leur reproduction.
Ces résultats sont d’ailleurs démontrés dans les tableaux suivants. Le premier graphique met en évidence que l’utilisation du produit a permis de réduire la quantité de boues, passant de 140 mg à 55 mg.
Une seconde observation faite lors de l’expérience était que les boues traitées avaient moins de gaz captifs, les rendant donc plus compacts. Cette observation est démontrée dans le tableau suivant portant sur la réduction du H2S (Sulfure d’hydrogène). Celui-ci illustre bien qu’il y a une réduction de ce gaz lors de l’application du Bacterius® C dans les bassins, passant de 4.0 ppm à 0.2 ppm.
Conclusion et note importante
Les bactéries sont présentes partout dans la nature et jouent un rôle essentiel dans plusieurs cycles biochimiques. Toutefois, il arrive que la population microbienne soit inférieure pour les besoins nécessaires du milieu ou les résultats souhaités. C’est pourquoi la bio-augmentation est utile, car celle-ci permet de pallier ce manque et d’assurer un maintien des souches bactériennes dans les écosystèmes aquatiques.
Enfin, il est aussi essentiel de noter que ces bactéries sont des êtres vivants, et que leur efficacité, ainsi que les résultats obtenus à la suite d’un traitement de bio-augmentation, dépendra de plusieurs facteurs environnementaux. L’apport de nutriments et de matière organique provenant de sources extérieures, le taux d’oxygène dissous dans l’eau, la température (et bien d’autres) sont des paramètres affectant l’efficacité de ces micro-organismes.
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Ressource intéressante : L’encyclopédie Canadienne